Les Diils ont franchit avec succès toutes les étapes de l’évolution, et le tout sans une seule bavure, contrairement à bien des civilisations. Ils commencèrent par la lutte contre les autres formes de vie sur leur planète originelle, exploitant leur atout, l’intelligence. Ils n’eurent jamais de guerre interne fratricide. Très vite, ils s’unirent. Découvrant la vitesse supraluminique, ils se répandirent dans la galaxie, ne prenant que les planètes habitables mais vierges de vie. Ils évitèrent soigneusement de toucher à quoi que ce soit dans unes sphère de dix mégalolumas autour de chaque lieu où ils décelèrent la vie. Ils transformèrent les mondes impropre à la vie, pour les rendre vivables et les habitèrent. Puis ils s’aperçurent de l’illusion qu’était l’univers matérialiste. La Diilité était devenue une civilisation parfaite. Ils se détachèrent de leur corps désormais inutiles et encombrants, pour se concentrer sur leur planète d’origine, et y vivre purs esprits. L’exploration de l’espace fut poursuivie un temps, et ils atteignirent les bornes de l’univers, là où il continuait son expansion. Ils étudièrent la naissance d’autres civilisations, si turbulentes, si imparfaites. Et maintenant, ils savaient tout. Ils avaient tout appris par la froide recherche systématique des scientifiques. La matière, les dimensions, le temps, la vie, plus rien n’avait de secret pour eux. Ils ont vécu longtemps ainsi, omniscients, sages et retirés, et venaient de découvrir l’ultime philosophie de l’univers. La perfection a toujours caractérisé le moindre de leurs actes. Depuis la rationnelle montée aux étoiles jusqu’aux derniers fruits d’une impeccable recherche.
Oui, ils savaient tout. Ils en savent même trop dans un monde où seule l’inconscience des imbéciles est récompensée. Ils se concentrèrent tous au même instant sur une unique pensée simple et pure, et disparurent tous à la même seconde, sans que même le retard d’un seul ne vienne troubler l’harmonie de cette annihilation. Oui vraiment, même leur suicide fut un modèle de perfection. (créé le 15/2/76, remanié le 28/11/07) Initialement chapitre de la nouvelle "noir", j'ai trouvé que ce passage nuisait à l'unité de l'histoire. J'aime bien cette idée de perfection poussée jusque dans un acte jugé négatif. |
|