Les solariens

Solarien, définition : Habitants du système solaire. 2ème sens : Nom que se donnent les habitants de la terre, seul planète habitable du système solaire.

*  *  *

Histoire de la Terre :

On fait symboliquement remonter l’unification de la Terre en 1975, à l’arrimage des stations Soyouz‑Appollo. Mais il y eut en fait de nombreux intermèdes de violence, et c’est très progressivement que cette union se réalisa. D’abord dans des domaines mineurs comme les programmes spatiaux, l’énergie, la pollution, la lutte contre les grands trusts, pour monter en puissance à travers les nations unies.

 

Note : On ne pouvait plus trouver d’adversaire décent pour une guerre hypothétique. Or si l'homme peut vivre sans amis, il lui est fort pénible de se passer d'ennemi. Après de longues années où l’exploration spatiale végétait, ce fut  l’explosion tous azimuts à la recherche d'ennemis extra‑terrestre.

 

*  *  *

Rapport d’exploration militaire :

 

PLANETES TELLURIENNES ‑(intérieures)

 

MERCURE : Petite boule brûlante jaune et grise sans atmosphère ni eau, planète rocailleuse dénuée d'intérêt car trop proche du soleil.

 

VENUS, Comparaison avec la Terre : Masse: 80%, Densité: 90%, Diamètre: 96%, Durée de la rotation: 25000% (???), Gravité: 86%, Révolution en 224 jours, Température de base de 20 a 40°, Atmosphère essentiellement carbonique, vapeur d'eau.

Mais Vénus est incolonisable. Si la planète met 200 jours pour une rotation complète, la haute atmosphère ne met que quatre jours, ce qui donne une idée des ouragans en surface. La vie supérieure y est totalement absente, cependan­t du fait de son climat humide Vénus est un véritable bouillon de cultures microbiennes. Une base d’analyse biologique y fut construite.

 

TERRE Ne fait pas l'objet d'étude particulière (sic)

 

MARS : Comparaison avec la Terre : Masse: 10,8%, Densité:71%, Diametre:53%, Rotation diurne: 24 heures 37minutes, Révolution sidérale: 188% 687 jours, Gravité 35%.   

L'atmosphère y est ténue, principalement des dérivés de l'azote.

Base installée malgré la pauvreté en eau.

Surface constituée de sables perpétuellement en mouvements saisonniers.

La vie n'existe que sous la forme de quelques rares micro‑organismes.

Rien de spécial à signaler quant aux deux satellites de mars, Phobos et Deimos, deux cailloux comme la lune mais de constitution plus variée.

 

Les ASTEROIDES : Il est probable que le système solaire comprenait à l'origine dix planètes. La cinquième éclata en des millions de morceau qui continuent à suivre la même orbite. L'exploration des astéroïdes ne révéla rien sinon des richesses minières qui se révéleraient un jour précieuses.

 

PLANETES EXTERIEURES (mondes trop glacés pour receler de la vie)

JUPITER Avant‑poste installé sur Ganymède, le satellite de Jupiter, car il est impossible de se poser sur le géant sous peine d'être écrasé par son propre poids.

 

SATURNE Base installée sur l’une des deux lunes, pas sur la planète et encore moins dans ses anneaux.

 

URANUS : Base installée sur l’une des lunes.

 

NEPTUNE : Base installée sur Triton l’une des deux lunes avec Nereides.

 

PLUTON : Enorme densité pour une planète à peine plus grosse que le nain Mercure. Base installée en orbite.

 

 

*  *  *

Extrait de journal :

L’homme est le maître incontesté de notre système solaire. Il accède au titre de SOLARIENS. Les travaux d'Eintein nous garantissent l'isolement avec les autres astres (la navigation interstellaire serait si longue).

Les gardiens basés sur Pluton et sur les satellites des planètes extérieures veillent.

Nous pouvons sans craintes nous préparer à assumer notre rôle, notre destinée d’intelligence galactique.

Rien ne pourra jamais arrêter l'homme.

 

Moi, je n'avais que quatorze ans à l’époque de cette déclaration historique, de quoi enflammer l'esprit de plus d'un jeune garçon. Je n'eus plus qu'un seul but: l’espace.

 

Malheureusement ma faible constitution s'opposait à une carrière de pilote d'essai d’astronef et j’échouais dans les études supérieures.

Heureusement l'espace se démocratisa. Ce fut le grand départ des voyages touristiques, d’abord réservés aux Magnats financiers assez riche pour verser quelques millions de dollars dans une croisière interplanétaire. Sous cet afflux de snob, les sobres stations d’observation se développèrent en relais touristique.

Un trafic régulier s’établit avec ses prolongements de la Terre, alors on eut besoin de types dans mon genre.

Après cinq ans de cabotage entre la Terre et Mars, j’étais passablement blasé. Je n'avais alors que vingt‑quatre ans mais je me sentais déjà l’âme d'un vieil Astro.

 

Le service de Mars est rude, particulièrement en      cette période. Le petit frère se trouve de l'autre coté du soleil, à plus de quatre cent millions de kilomètres.

Je reviens d'un voyage harassant. Il nous a fallu frôler le soleil au maximum pour avoir le minimum de distance à parcourir.

Malgré la climatisation, le thermomètre est encore monté jusqu'à 53°. Quand je pense qu'il faudra bientôt recommencer!

Vivement que Mars cesse cette partie de cache‑cache!

Enfin! Il était préférable de ne pas y songer. Comme toujours après un voyage de plusieurs semaines, la direction nous laisse quelques vacances. De quoi en profiter en faisant une fête du

Tonnerre de dieu! L’atterrissage en est toujours le point de départ. Pourtant je ne trouve pas l’atmosphère habituelle sur l’astroport de Paris...

Il y a toujours un tas de courrier à notre arrivée surtout des jeunes fanas de l'espace, comme je l’étais. Ils s'imaginent que Cosmos est synonyme d’aventure.

C'est fou ce qu'ils peuvent inventer comme ruse pour parvenir jusqu’à nous. Moi-même, quoique second maître (Les militaires ont le monopole des grades d'officiers) j'ai ma part

de gloire, mais aujourd'hui rien! Vaguement intrigué, je me rends au bar des anciens.

Le moins que je puisse dire c'est que la sérénité n'y règne pas. Je n'ai jamais vu une telle agitation depuis l'explosion de la centrale atomique des Andes. Pour être renseigné, rien ne vaut le tenancier d'un bouge, tout le monde le sait. Mais comme je tiens à conserver la légendaire placidité des vieux de la vieille, je prends un ton léger.

 

-         Hé Drake, que se passe‑t‑il?

-         Quoi, Tu ne sais rien?

-         Oh! Tu sais, je reviens tout droit de Mars avec le Sandra et...

-         Vous n'écoutez donc jamais la radio sur votre foutu sabot ?

-         Les problèmes de l'espace nous donnent assez de soucis sans y ajouter ceux des hommes.

-         Ca c’est la meilleure, vous les durs, les spaciens êtes les derniers informés. J'ai peine à le croire

-         Rien de rien, je te le jure en dehors du cosmos

-         C'est que justement, il s’agit d'astronomie. Les savants sont formels: la terre quitte son orbite.

-         Toi tu as bu trop de Scotch

-         Pas un seul, il y aurait pourtant de quoi. Nous passerons plus près du soleil cette année.

-         Ce n'est pas si grave, notre orbite sera un peu plus excentrée dorénavant, voilà tout.

-         Moi je ne sais pas, je n'ai jamais été très instruit, mais on dit que c'est la fin du monde, parole.

Evidement, il ne connaît rien de plus que ce que racontent les journaux, aussi je renonce à en tirer davantage.

-         Bon! Merci, à un de ces jours!

J'ai encore quelques amis à l'université, des grosses têtes, des types, qui plus intelligents que moi dès le départ sont maintenant d'éminents professeurs.

C'est auprès de l'un d'eux que je décide de m’informer.

Rice m’aime bien malgré mon QI défaillant.

Je le trouve soucieux, il n’a pas bonne mine. Après les effusions des retrouvailles, je lui pose ma question.

Il me regarde gravement avant de dire:

-         Oui je vais te répondre, Jimmy, et la vérité. Tu m'as toujours étonné par tes facultés de compréhension dans tous les domaines.

Pourquoi ne pas le dire, je suis flatté d’être ainsi considéré par un chercheur es‑cosmos de renommées mondiales.

-         C'est le plus grand mystère que nous ait jamais soumis l’espace, nous tombons sur le soleil! Tu vas m'objecter que ce que je dis est anti ­scientifique, simpliste ou vulgaire. Ce n'en est pas moins vrai, Il n'y a rien d'autre à ajouter.

-         Mais c'est impossible.

Je me tais un temps, essayant de me rappeler mes rudiments de mécanique céleste.

-         Si nous nous approchons du soleil, son attraction va nous accélérer. Cette vitesse permettra à la Terre de lui échapper et même, de s'en éloigner un peu plus loin que d'ordinaire avant de revenir. Sa trajectoire en sera un peu plus excentrée, une orbite moins large et plus longue, voilà tout. A moins qu'une loi que je ne connais pas intervienne qui....

-         Aucune loi ne permet d'expliquer ce phénomène, nous nageons autant que toi. Kepler, Newton, Einstein sont ridiculisés dans leurs théories. Inexplicablement, Nous freinons. Notre vitesse n'est plus suffisante pour compenser l'attraction solaire. Deuxième fait incompréhensible, cette chute n’accroît pas notre vitesse au contraire. Ce n'est pas encore très sensible la rotation n’en a pas encore souffert, mais nous percuterons le soleil. Et le plus grave, c’est que les neufs planètes du système sont attirées. La catastrophe sera totale, il n'y aura pas de rescapé et nous ne pouvons rien y faire.

 

Je remercie mon ami en l'assurant de ma discrétion. Je le quitte très abattu.

Moi‑même je suis assez déprime, et je me plonge à corps perdu dans la fête permanente. Je préfère ne pas trop y réfléchir, mais après ces quelques jours de bombe, je dois tout de même reprendre mon service, plus démoralise encore. Comment continuer à transporter quelque chose d'aussi inutile que des mots à l’heure de la fin du monde ?

Le Sandra est la classique fusée de transport moyenne, mais elle est équipée spécialement pour cette ligne. Cependant l’équipage est très réduit : un lieutenant (à vos range fixe!), le Maître d'équipage (Hé Hé),  un second maître(Hé oui!), et moi(Hé las!).

 

En réalité nos domaines sont beaucoup moins tranches que notre hiérarchie: Françis est le commandant et le pilote du groupe, Eric en est le navigateur et l'intendant(cuisinier) bref le préposé aux questions pratiques, Alain étant notre mécano ce qui n'est pas rien quand la mécanique en question est un réacteur atomique. Moi je suis un peu tout et rien(surtout rien), copilote technicien tous azimuts ou manœuvre. La chaleur du soleil a solidement soudé notre amitié, et l’ambiance est bonne. Etait bonne dois‑je dire.

Car cette fois‑ci, Tacitement, nous refusons de parler le la catastrophe solaire. Mais comme d'autre part nous jugerions indécent et futile de discuter d'autre chose, nous restons muets... Chacun reste plonge dans sa propre spécialité. Françis surveille le pilotage automatique comme si c'était son premier voyage, Eric vérifie inlassablement le tracé de notre route, Moi je rejoins Alain qui s'inquiète d'un bruit dans le moteur.

 

Nous nous rapprochons peu à peu du soleil....

 

A quarante millions de kilomètres, toujours rien à signaler, mais très vite la température monte.

Heureusement notre nouveau climatiseur paraît nettement plus efficace:

Au point prévu sur notre route comme le plus proche du soleil, nous atteignons que trente

Degrés. Jugez de notre satisfaction qui se serait muée en euphorie en d’autres

circonstances...

Mais soudain, la fusée ralentit anormalement. Pensant qu'il s’agit simplement d'une mauvaise évaluation de l'influence de l'astre, tout en pestant contre Eric sans doute fautif, Francis augmente la puissance sans trop s'inquiéter...

Mais la tendance continue d'être au freinage.

Fronçant les sourcils, il pousse ses générateurs à fond : Rien

Au contraire, notre vitesse est impuissante à les arracher a l'attraction, la trajectoire s'incurve.

Le cœur serré cette fois‑ci, il appel la salle des machines où je me trouve en compagnie d'Alain.

-         Hé! Que se passe‑t‑il avec les machines? Nous n'avançons plus. Arrange‑toi pour réparer ça et en vitesse.

-         Mais, le réacteur tourne à merveille

-         Peut-être, mais dans ce cas explique‑moi pourquoi nous sommes en deçà de la vitesse de libération.

-         Quoi ! Nous tombons?

-         Non, pas encore, précise Françis. Mais je ne peux empêcher le Sandra de faire sa ronde

-         Essaie de nous satelliser, cela nous donnera le temps a Alain et à moi de voir le moteur.

Non Jimmy, monte au poste central, je soupçonne une analogie avec la future fin du monde, or toi seul a fait des études scientifiques générales. Peut-être comprendras‑tu ce qui nous arrive avec pourquoi pas le mode d'emploi pour nous en sortir.

-         Ne plaisante pas.

-         Je ne me moque pas de toi Jimmy, tu es peut‑être bel et bien notre dernière chance.

Là, j’en doute fort. S’attent‑il à ce que je résolve un problème sur lequel a séché les plus grands savants? Enfin!

-         Bon. Je monte.

Je suis frappé par le visage pâle et tordu par l'angoisse de Francis. Machinalement je vérifie les cadrans: Il n'a pas menti.

Nous ralentissons à toute puissance, si j'ose dire. Notre altitude ne s'est même pas stabilisée. Elle décroît. Je lui demande les commandes. Ne résistant plus à la mystérieuse force, je fais foncer la fusée de tous ses réacteurs vers le soleil. Francis crie me prenant pour fou. L'accélération est brutale, très vite le Sandra file à une allure folle. Le pilote veut se jeter sur moi mais déjà je redresse l'appareil, tentant d'employer notre terrible élan à nous arracher à la mortelle attraction. Mais très vite nous décélérons... Très vite... TROP vite, beaucoup plus que ne l'eut permise la simple gravitation solaire.

-         Incontestablement une force nouvelle intervient ici!

Ma petite expérience n'a fait que précipiter notre chute, mais elle ôte un doute: Le même phénomène surnaturel freinant les planètes allait nous précipiter à la refonte.

 

-         Messieurs, nous ne pouvons nous libérer!

C'est par cette phrase solennelle que commence la conférence de tout 1'équipage réunit par le commandant. La discussion s'éternise, non pour inventer un moyen de nous sauver, mais Françis tient à ce que notre sacrifice ne soit pas inutile. Il veut transmettre a 1’humanité tout ce que nous pourrons noter.

Eric s'escrime vainement sur le poste de radio. Nous savons parfaitement que les parasites solaires empêchent tout contact. C'est surtout une dernière mission que nous nous imposons moralement.

Vu mes rudiments de Sciences, je suis chargé d’en composer le texte.

Mais a vrai dire, je ne note rien d’intéressant, sauf que nous "tombons" inexorablement et que j’ai chaud!

Pratiquement parlant, le vaisseau n'était pas censé louvoyer à vingt millions de kilomètres seulement du soleil, et la température monte. Je ne compte bientôt plus le temps en minutes en secondes ou en heures, mais en degrés centi­grades...

 

Quarante: Eric lui‑même a arrêté sa tâche illusoire. Nous restons sans réaction dans la salle de pilotage où plus personne ne pilote, à attendre l'embrasement final.

 

Quarante cinq: Il parait que nous ne verrons même pas la fin. Nous serons mort avant...

 

Cinquante: Torses nus. Toujours aussi apathiques, chacun perdu comme dans un rêve intérieur. Dans un réflexe conditionné, sans même y réfléchir, Alain stoppe le moteur atomique(dépense inutile d'énergie)puis il revient se joindre à notre petite assemblée de morts vivants. Des quatre, je suis le plus jeune. Soudain mon vernis de dur craque. Je me mets à genoux en pleurant, réaction enfantine mais les autres n'y font même pas attention, trop isolés en eux-mêmes.

 

Cinquante cinq degrés: Ma tète va‑t‑elle éclater. Oh! Rage...Douleur ... brûlant...RESPIRER!!! Je m'écroule à terre, hystérique, me roulant en tous sens sans songer que mon agitation ne fait qu’accroître la chaleur...

 

Curieusement, cela n’empêche pas un courant sous‑jacent de pensées bizarrement cohérentes: Je ne sais ce que font les autres à ce moment et je ne recherche pas de circonstances atténuantes mais je pense que plus d'un craqua à soixante degrés. Mais je suis moi-même dans un état quasi comateux. Toutes mes visions nagent dans un brouillard imprécis les oreilles bourdonnantes, à peine conscient je bouge encore convulsément. Mes yeux se portent sur l'écran extérieur, le seul montre encore quelques images, non ébloui par le soleil car résolument dirigé vers l'arrière là où il n’y a que le noir de l'espace piqueté d'étoiles. Il me semble voir un ruban de lumière se dérouler sur notre gauche... Mirage?

Il nous dépasse, puis revient vers nous nous enveloppant de feu.

L'écran à son tour s'illumina, le tout se noyant dans le brouillard de 1’inconscience où je sombre tout entier.

 

Frais... Il fait bon.... Je me sens bien. Quelle merveilleuse sensation que la fraîcheur Toutefois, je me sente nager dans un brouillard épais. Mon esprit est si englue qu'il rejetterai toute information sur le réel, mais certes pas cette fraîcheur. D'ailleurs d’autres sensations me parviennent, mais le les repousse au‑delà du conscient car je veux me concentrer sur la vivifiante clémence de la température. Elle me pousse à sortir de mon coma. L'étape toujours critique, lorsque l'on reprend conscience, c’est quand on ouvre un œil. Je contemple d'un regard morne le brouillard mouvant, seule vision que je retiens tout d’abord. Mais bientôt il se dissipe pour dévoiler la vision banale, mais oh combien rassurante du poste central: Ses parois rationnellement circulaires, la veilleuse qui diffuse une douce lumière bleuâtre, le tableau de bord au fond, avec ses centaines de manettes, leviers, boutons en tous genres, aux   milliers de voyants et sur son flanc gauche le délicat ordinateur.

 

Enfin je me souviens que dans un vaisseau, il n'y a pas que des mécaniques. I1 comporte également du matériel Humain. Peut-être pas pour longtemps d'ailleurs. Mes compagnons sont‑ils sains et saufs? Comme un fait exprès, je vois le visage soucieux d’Eric se pencher sur moi.

« Ca va? » me questionne‑t‑il sobrement. Je me redresse un peu cherchant une position assise pour avoir une vue d'ensemble. Eric s'est traîné jusqu'à moi, il a l'air épuisé.

Françis assis adossé à la paroi tente de récupérer. .

Quant à Alain, il est couché et s’agite en gémissant, il doit seulement commencer à reprendre conscience!

Je me tourne vers Eric pour lui répondre:

-         Evidemment la situation n'est guère brillante, mais tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.

Bien sûr, ce n'est pas très profond comme pensée mais essayez de faire mieux après ce que nous avons endures.

-         Tu affirme que nous sommes vivant, qu’en sais‑tu? Nous nous sommes tant approchés du soleil que nous avons du flambé comme des torches, m'objecte Eric, non sans logique, je l'avoue.

-         Non, précise Alain qui réveillé entre dans cette folle discussion la chaleur a été trop forte trop vite, je crois plutôt que nous avons fondu comme de l’acier.

Là, j'interviens par une réflexion bornée, mais je ne m'en aperçois qu'après coup:

-         Peut‑être, mais si nous étions là où tu pense Eric, il ne ferait pas aussi bon. (logique des plus particulières)

-         N’avez‑vous pas finit d'ergoter dans le vide, nous venons de passer par une épreuve qui ne devrait être réservée qu’aux œufs à la coque (et encore eux n'y restent que trois minutes...) et vous voue payez le luxe de battre la campagne.

Là je reconnais notre commandant, le fait est qu'il parait encore passablement dans le brouillard, il se masse le visage avec douceur. C'est pourtant bien lui qui vient de se montrer

le plus raisonnable.

Eric, lui n'en est pas plus impressionné pour autant, je le vois ramper vers la coursive.

Où va‑t‑il? Je n'ai pas la force de lui poser la question.

De toutes façons il revient quelques minutes plus tard dans la position d’un honnête bipède, il tient a la main une bouteille de "remontant".

Si la science n’a rien inventé de génial en matière d'alcool ni même en substituts, je dois avouer cependant que les cocktails composés par ordinateurs ont toujours quelque chose de volcanique.

Tout ce que je sais de celui‑là, c’est qu'il doit contenir entre autres du whisky, de la

Vodka et un soupçon de champagne(pour la mousse), qu'il est déconseillé d'en prendre plus d'un dé à coudre sans précaution testamentaire.

Il nous remet aussitôt sur pieds.

Francis reprends bien vite son rôle de commandant et nous rassemble.

-         Ecoutez les gars! Nous ne sommes pas des héros style Tarzan ou Guy l’éclair, mais de simples citoyens solariens... Nous devons faire honneur à cette appartenance et aborder le problème scientifiquement.

Nous devons bien convenir qu'il a raison et nous redevenons l'équipage bien rodé des missions de routines, chacun reprend son poste.

-         Conditions extérieures, demande Francis ....

-         Milieu ambiant semblant être l'espace

-         Température aisément maîtrisée par la climatisation, diagnostique Eric.

-         Contrôle visuel?

Là, c’est à moi qu’incombe la vérification, j’allume les écrans les uns après les autres vainement. Je fais mon rapport on ne peut plus concis:

-         Objectifs éblouis sans exceptions.

-         Impossible donc de connaître ce qui nous entoure, présume le commandant, tant pis tentons le tout pour le tout, décide‑t‑il sans même nous consulter.

Il lance les moteurs. Ils crachent leur puissance en pure perte, nous n'enregistrons aucun déplacement. Il stoppe tout.

-         Etat des machines? Demande‑t‑il à Alain.

-         Parfait lui répond celui‑ci par interphone

Mon front se couvre de sueurs.

-         Inspection géneralisée, ordonne sèchement Francis, décidément beaucoup trop militaire à mon goût

Alors, nous déambulons en tout sens dans le vaisseau à la recherche d'une hypothétique panne

-         Pas d'avarie...

-         Aucune malformation des tuyères.

-         Circuits électriques O.K

-         Réservoirs pleins a 60%

-         Radioactivité normale

-         Ejection impeccable

-         Pas de contact radio

-         Autrement dit, nous sommes ligotés, aveugles, sourde et muets, Résume en maugréant Françis, quelqu'un a‑t‑il une idée?

-         J'en ai peut‑être une pour voir

Je vois avec satisfaction "le grand chef" se tourner vers moi.

-         Il faudrait désensibiliser les plaques réceptrices de nos caméras.

-         Eh, tu n'es pas si bête finalement Jimmy, je m'en charge.

L’enthousiasme d'Alain n'est guère communicatif apparemment.

Nous restons mornes alors que lui doit sérieusement s’activer en bas. Ce n'est qu’au bout d'une heure qu’il nous appelle par Interphone:

-         Allumez le sept pour essayer!

Nous nous groupons tous autour du téléviseur correspondant. Longtemps 1’ecran sept ne retransmets qu'un éclat insoutenable. Puis il me semble qu’il diminue d'intensité. Est‑ce une illusion d'optique? Non la progression se poursuit. Allons‑nous enfin voir? Un soupir de déception nous échappe à tous. Nous n'obtenons qu’un mur de clarté laiteuse. Alain nous rejoint, mais n'a pas l'air aussi déçu que nous... Il semble réprimer a grand peine sa jubilation.

-         Savez‑vous comment j'ai réalisé l’idée de Jimmy? J'avoue que vu le résultat ça m’intéresse assez peu, mais je l’écoute par politesse.

-         Avec du spltex

-         Et alors?

-         J'en ai place un bloc de vingt centimètres d'épaisseur devant l'objectif de la camera !

Je siffle entre mes dents: Le spoltex est du verre opaque qui ne dévie pas les rayons X qui le traversent, mais il a de telles propriétés réfléchissantes qu'il sert comme filtrant en feuilles d’un centième de millimètre pour atténuer l'éclat du soleil. Qu'une couche de vingt centimètres soit nécessaire pour atténuer la luminosité ambiante équivaut à se trouver au cœur même du...

-         Dans le soleil !,s’exclame Alain qui devait suivre le même raisonnement.

Il a beau avoir mystérieusement exprimé ma propre pensée, je ne peux le laisser continuer.

-         Non, non et non ! C'est impossible, la science ...

-         La science n’a jamais pénétré le soleil!

-         Si!

-         Explique‑toi.

-         Nous connaissons parfaitement notre soleil, c'est le premier astre qui s'est présenté aux astronomes. Notre soleil suit le cycle du carbone. Le sous‑produit de chaque cycle n'est ni plus ni moins que la transformation de hydrogène en hélium, c’est une véritable désintégration. Les savants connaissent mieux le soleil que notre bonne vieille Terre, je te l'affirme!

 

Tu aurais plus de chances de survie à 1’intérieur de notre réacteur atomique Les caméras sont bousillées oui!

-         Je ne crois pas Jimmy regarde: Ca bouge!.

En effet il y a des variations dans le mur. On dirait un ciel totalement bouché de nuages mais alors des nuages incandescents, des gaz comme dans le soleil. Tout à coup une tache plus vive se découpe.

-         Vite, commande Francis à Alain, adapte les autres écrans.

Cette fois, il est très rapide ne met Pas plus d'une minute. Nous avons par deux rangées une vision totale. Le vaisseau est environné de halos vifs qui tournent autour de nous comme des bêtes curieuses. Que sont‑ils? Des feux follets? C'est impensable, quoique si on admet notre position géographique, je me demande ce qu’on peut encore qualifier d'impossible.

 

-         Je vous dis que c’est vivant!

-         Simple phénomène naturel,  lui répond calmement le commandant.

Alain et moi sommes plus hésitants.

-         Et toi le scientifique?

Ma parole c'est a moi qu'il s'adresse. Je n'ai aucune envie d’entrer dans la querelle, aussi,je préfère rester Prudent:

-         Heu ... coté logique , il est certain que ça expliquerait pas mal de choses, mais je n'ai évidement aucun indice tangible qui me permette de conclure que ...

-         Laisse tomber ta salade, tu ne les vois pas tourner autour de nous?

-         Je ne peux conclure. Primo, il ne faut pas nous échauffer, nous devons rester une équipe unie, Secondo Ca ne modifie en rien le problème, Conclusion il faut attendre d’autres indices avant toute hypothèse.

-         Alors nous allons nous croiser les bras?

-         Je n'ai jamais dit ça.

Bien intervient Francis, un peu dépassé jusqu'ici pas la discussion. Voici ce que je propose, si du moins je conserve le commandement précise‑t‑il d’un ton doucereux qui ne présage rien de bon, continuons à analyser le milieu extérieur.

La, nous sommes tous d'accord.

-         Nous pourrions lancer un de nos missiles anti-météorites, désamorcé bien sur, Messieurs, à vos postes!

Il assume sa charge de plus en plus militairement.

 

Alain prépare la fusée, je la mets en place et Francis l’éjecte.

Dès lors, chacun de nous la suit au radar.

L'écho nous parvient nettement jusqu'à...

Soudain, à moins de dix mètres la petite lumière s’éteint. Elle ne s'étend pas brillamment comme pour une explosion, non tout simplement elle disparaît. D'autres essais dans d’autres directions donnent le même résultat. Dans la tension presque palpable Francis se tourne vers nous pour nous annoncer: J'ai également perdu le contact radio. Le dernier renseignement émit est celui d'une gigantesque température.

-         Nous sommes bien dans le soleil, murmure Alain presque pour lui‑même, dans une poche d'espace

-         Rien ne permet encore de certifier scien...

Alors là c’est à mon tour de le couper, après tout, même étant totalement incompétent en la matière, c’est à moi qu'à été confié cet aspect du problème.

-         Nous ne sommes pas des savants et de toutes façons ils nagent tout autant que nous: Il n'y a pas de preuves, mais il y a assez de présomptions. Ces halos qui nous entourent sont vivants, ils ont de plus certainement une part de responsabilité dans l'instabilité toute récente des planètes.

-         Mais il ne peut y avoir de vie sur le soleil!

Le commandant se raccroche à cette objection comme à une bouée

-         Non pas sur mais dans. Pourquoi pas ! D'où provient la vie? D'un fabuleux concours de circonstances, un enchevêtrement mystérieux de rayons opérant des mutations, des évolutions sur des molécules inertes. Où crois‑tu trouver de plus formidable laboratoire, une telle réserve d'énergie? Plus J'y réfléchis plus je pense que c'est nous les illogiques créations de la nature! Je te paris que ces solariens n’ont admis qu'avec difficulté l'existence de la vie sur les planètes. Quoi ! Ces boules froides auxquelles ne parvient qu'une faible partie d'énergie du soleil... Comment pourrait survivre une entité sans baigner dans cette énergie?

-         Tu crois donc que ce sont des créatures énergétiques?

-         J'en suis certain! Ah C’est trop drole! Quand je pense a nos bases a la périphérie du systeme qui scrutent fiévreusement l'espace pour eviter toute invasion par surprîse, j'en éclate de rire et l'autre courge de président(des états‑unie‑de‑la‑Terre):L’homme est l'unique habitant du système, il accède au titre de Solarien!... Nous aurions pu au moins consuter les principaux intérréssés. Je crois que notre destin d’intelligence galactique est sérieusement compromis. Fichtre après être descendu de l'arbre puis du singe, l’ Hommo‑Galacticus se casse la figure, trahit par son soleil.

Si la situation m’apparaît du Plus haut comique, il n'en est pas de même de mes compagnons que ma tirade a stupéfié.

-         SECOND Maître. Cessez vos rires hystériques

-         Oh écoute, François Bon dieu, mais Rigole et quitte cet air solennel, il n'y a plus lieu, l'homme est détrôné

-         Jimmy! Je ne te permets pas de...

Je trouve le teint rouge brique de Francis en­ colère du plus heureux effet

-         Excuse‑moi, mais bigre ce que l'homme drapé de ses deux M a été gourde! Il parait totalement anéantit le pauvre.

-          Mais pourquoi? Pourquoi attirent‑ils les planètes: Cela va déclencher de terribles cataclysmes, même dans leur milieu!

-         Oh tu sais, si ce sont des créatures énergétiques, je pense qu'elles encaisseront sans problème la collision et ses conséquences

-         Et pourquoi nous avoir capte intacts, nous?

-         Là aussi, j’ai peut‑être aussi mon idée mais attend, elle devrait se confirmer toute seule.

Tout à coup, un éclair, le vaisseau en est secoué dans son entier, et nous sommes jetés à Terre comme par un poing géant.

Notre attention est attirée par un voyant rouge qui clignote sinistrement sur le tableau de bord.

-       La coque extérieure est touchée, la porte extérieure du sas 4 est éventrée, nous annonce d’ une voix blanche le commandant.

Un autre rayon, moins puissant cette fois‑ci,

-         Cloison extérieure zone K6 corrodée.

-         J'ai l’impression qu'on nous prend pour des animaux de laboratoire,enrage Eric entre deux éclaire ... Zut, voilà qu’ils font mumuse avec la gravite, je me sens tout a tour flotter et la minute suivant peser dans les trois cent kilo.

-         L'état de cobaye est fort désagréable, parvient ­à me souffler Alain.

Je l'admire de pouvoir encore plaisanter sous quatre g, mais à six g personne ne prend la relève. Je parviens cependant à sortir un :

"Bon dieu branche le compensateur d'accélération!" étranglé

-         Mais il 1’est.!

-         Si le compensateur est débordé cela signifie au moins cent g. La gravite redevient nulle

-         Quelque chose frôle à toute vitesse mon front. Un tas d’objets métalliques dérivent en tous sens, sans doute un champ magnétique. Alain a été assommé par l'un d'eux. Je reste songeur...

-         Ca ne cadre pas! Ce ne sont pas des stimuli pour tester une intelligence, mais bien des essais mécaniques comme pour analyser les propriétés d'un métal nouveau!

J'ai cru crier alors que je n'ai que murmuré, pourtant les autres m'ont entendu car ils

me dévisagent avec stupeur.

Des essais de chaleur maintenant, le climatiseur ne parvient plus à maintenir la température à l'intérieur, et soudain, de mon esprit torture jaillit la révélation:

Ils nous prennent pour une météorite!

Ils ne savent pas que nous sommes un vaisseau cosmique et encore moins qu'il renferme des êtres intelligents.

 

La coque se gondole.

 

-         Mais pourquoi nous plutôt autre corps errant, parvient à me questionner Françis.

 

Tout redevient normal. Moi ma découverte me survolte littéralement, et c'est aisément que je lui réponds.

Notre propulsion 1es intrigue, surtout s'ils n'ont aucune notion d'astronautique. Notre trajectoire que les simples lois de la physique comme l’attraction  ne peuvent expliquer les inquiètent. Ils étudient le Sandra dans un laboratoire recréant artificiellement les conditions d'origine, l’espace. Depuis ils nous soumettent à divers tests pour comprendre l'anomalie cosmique que nous représentons pour eux.

 

‑C'est invraisemblable Jimmy puisqu'ils nous attaquent, ils connaissent certainement notre technologie!

 

Décidément ce militaire a l'esprit un peu lent, mais il me pousse vers de nouvelles lueurs de compréhension:

-         Mais pourquoi es‑tu si assuré qu'ils nous agressent ?

-         Mais es‑tu aveugle?

-         Ils projettent l'anéantissement, des planètes

-         Analyse un peu le caractère de ces être énergétiques tels que je les décrivais tout à l'heure. Pour eux ce n'est pas un acte de destruction au contraire. Ils ramènent a eux les éléments perturbateurs à la bonne marche du système. De toutes façons, il ne peut y avoir de vie sur ces cailloux froids! C'est presque une œuvre humanitaire puisqu'ils donnent à ces boules une chance d'abriter la vie.

-         Alors tu prétends qu'ils ignorent tout de notre existence?

-         C'est peut‑être même pour eux un simple plan d’urbanisation. Ils reprennent à la mer du cosmos des parcelles de matières, tout comme les Hollandais étendirent leur territoire au dépend de la mer.

-         C'est un peu fort, articule péniblement Brie jusqu’alors reste coi, ils déplacent les planètes comme nous ajoutons de l'engrais à nos champs. Quelle avance technique, nous n'avons aucune chance de leur résister!

-         Résister non, mais nous pourrions au moins leur faire connaître notre existence.

Ma réflexion jette la stupeur en l'honorable assemblée.

-         Explique‑toi me demande simplement Francis.

-         Peut‑être agiraient‑ils autrement sachant que la troisième planète du système solaire est habitée. Ou peut-être pas, en tout cas c'est une chance a ne pas gâcher.

-         Tu as raison, s’exclame Alain, mais comment?

-         Ma lumière s’éteint, mon enthousiasme aussi, à vous d'avoir des idées, Comment prouver l'intelligence?

-         Copier un phénomène naturel? Propose Alain.

-         Non, ils croiraient à une réaction physique

-         Ce n'est pas si facile, pense tout haut Eric, ils ne doivent pas connaître l'Anglais, ce serait trop beau.

Je l'approuve. Je doute même qu'ils aient un langage parlé.

-         Oui, mais ils sont bien obligés de calculer.

Il a des idées, Alain.

-         Mais quelle opération représenter?

-         2+2=4, me parait un peu trois simple, ironise Francis, histoire de dire quelque chose.

-         Moi je propose les carrés

-         Mais par quelle méthode leur transmettre le­ message?

-         Par signaux optiques répond étourdiment Eric

-         Oui, j’ironise! Et tu crois que ta lampe de poche se verra  dans la fournaise solaire?

-         Et une explosion?

-         La luminosité resterait insuffisante

-         Nous sommes à l'intérieur de la plus fantastique réaction atomique! Peut être une émission radio

-         C'est à mon tour Jimmy de te rappeler que le soleil est un immense émetteur d'ondes naturelles

-         Magnétisme, suggère Alain

-         brouillé

-         Et une émission Gamma?

-         Si le soleil est un réacteur atomique il est donc également un générateur de rayons gama, n’est‑ce pas Jimmy?

-          Oui et non. C’est un rayonnement non chargé donc non influencé par le magnétisme, il a une valeur hautement énergétique et a quelques chances d'être capté je pense, il ne se laisse pas arrête facilement, il peut traverser vingt centimètres de plomb. Je crois que ça marchera.

Pour conclure Francis reprend le commandement.

-         Nous allons user de cette méthode, mais couplons la pour plus de sûreté avec les autres propositions.

 

Demande de mise en communication télépathique, stade racial, priorité un.

Rapport de Energ 65383, objet météorite à la trajectoire bizarroïde non fonction des lois de notre physique fondamentale.

Le CENI(Corps Errant Non Identifié) a été correctement capté. De peur de modifier la structure moléculaire du météore(il ne résiste pas plus d’une microseconde à notre atmosphère) nous l'avons immobilisé dans une enclave d'espace recréant les caractéristiques de son milieu d'origine.

Rien ne nous permet encore d’expliquer les anomalies de sa trajectoire.

Au contraire, il y a de nouvelles énigmes: Une force incompréhensible a, à plusieurs reprises, animé le CENI, manquant de surprendre nos faisceaux tracteurs.

Autre problème: Des parcelles du CENI s'en sont détachées, nous n'avons pu les maîtriser et elles se sont anéanties aussitôt sorties du champs isolant le CENI.

Depuis rien d'autre à signaler.

Mon message d'information est term…

Non!  Attendez psychateur, ne coupez pas l'écoute je perçois des radiations que l'objet émet.

La majeure parie est noyée dans notre atmosphère. Pourtant je parviens à analyser un rayonnement Gamma, envoyé simultanément avec des parcelles du CENI.

Les impulsions semblent émises par groupes, le nombre d’éléments par famille est croissant. Je retransmets. Une émission, puis une pose, puis 4 impultions, une pose, puis 9, 25...

-         Ici le directeur, arrêtez Energ, ne dirait‑on pas la série des carré:1/4/9/16/25 et... 36?

-         Vous avez parfaitement deviné Solar 36,et maintenant 49/64/81/100/121...

-         Mais ça ne peut correspondre à aucun phénomène naturel! 

-         Ce peut‑il que nous soyons en présence d'une intelligence?

-         Cette météorite serait un vaisseau spatial?

-         De quel soleil viendrait‑il? Il lui faudrait des centaines d'années pour nous atteindre. Et pourquoi serait‑il si peu résistant à la température solaire? Non. ce n'est pas possible, et pourtant...

-         Répondez‑lui suivant la même série des carrés. 1/4/9/16/25/36/49/64/81/100/121/144/169/

-         ils répondent 1/4/9/16/35/36...

-         Passez aux cubes 8/27/64/125...

-         Ils enchaînent 25/216/343/512/729...1/16/81 ma parole, ils poursuivent par la série des puissances quatre.

-         Plus de doute, Energ! Demandez‑leur de quel soleil ils viennent.

-         Mais Comment?

-         C'est simple, convertissez‑vous en une sphère parfaite pour figurer un soleil, et passez par toutes les couleurs du spectre pour apprendre quelle est celle de leur soleil!

Energ exécute l'ordre de son supérieur:

-         La réponse ne se fait pas attendre, mais c’est une énigme.

Neuf minuscules parties du vaisseau (Energ ne pouvait savoir que c'était des torpilles anti‑meteorites) Mais cette fois, elle n’allèrent pas s'anéantir en sortant du champs d'espace, Elle tournèrent autour du vaisseau mère a quelque distances.

Energ reconnaît avec stupeur une représentation schématique du système solaire. Ils ralentissent se rapprochant du centre.

-      l'astronef étranger reproduit notre action d’urbanisation!  La troisième à partir du vaisseau semble résister difficilement au mouvement général.

-      Les huit autre éclatent brusquement en touchant le vaisseau mère(le soleil?), mais la troisième reste immobile, en évidence.

Energ ne comprend pas. Plusieurs fois il repose la question et systématiquement il reçoit la même réponse.

 

Ces étrangers veulent‑ils lui faire croire qu'ils viennent de la troisième boule morte su système solaire? Absurde! Il reprend sa forme sphéroïde, intensifiant son éclat pour faire comprendre Qu’il figure le soleil et il émmet deux séries: L'une fausse:1/2/5/7/... l’autre bonne :1/4/9/16 ... Comprendraient‑ils? Il reçoit de leur part un non:1/2/5/7....

 

Alors il satellise neuf sphéroïdes autour de lui, dont le troisième clignotant et ils lui répondent oui !

Si c'est vrai, qu'une vie intra solaire puisse éclore, leur entreprise pouvait modifier les conditions naturelles ambiantes de la troisième planète et détruire une civilisation, une intelligence!

D'accord avec Solar et tous ceux de sa race en communication télépathique avec lui, il donne l'ordre de suspendre l’action d'attirance des planètes...

 

Plus tard, un code de conversation serait patiemment établit. Et ils comprendraient a coté de quoi ils étaient passés. Grâce à l'initiative d'un courrier de l'espace la race humaine vivrait, fraternelle avec les solariens.

 

Plus tard Terriens et Solariens s'uniraient pour conquérir l'univers, les uns colonisant les planètes, les autres les soleils.

 

F I N.

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